samedi 31 mai 2014

Eviter l'épuisement maternel : mère au bord du gouffre




Un petit article sur cette sensation bien connue des parents d'enfants en bas âge: celle d'être happé tout entier par ces "puits d'amour sans fond" que sont nos petits adorés. 

Au four et au moulin, boostés par la volonté de (trop) bien faire, notre énergie s'épuise vite, aussi vite que ce temps qui file et laisse derrière lui la vaisselle, les montagnes de lessives, les amis pas encore rappelés, la boite mail qui explose, le blog qui prend la poussière...

Le burn-out touche beaucoup, beaucoup, de jeunes mamans, et ces derniers temps, j'ai l'impression de glisser un peu trop près du gouffre, au risque de me perdre moi-même, de blesser les miens et de passer très loin de l'essentiel.

Alors, sans recette miracle, voici ce qui m'aide à m'équilibrer au quotidien et que je voulais partager avec vous.

  • Assurer et respecter ses besoins de base: boire (de l'eau), manger, dormir suffisamment, éliminer, se doucher. Ca parait simplissime mais vous le savez aussi, prendre le temps d'aller au toilettes est parfois un challenge immense quand on doit répondre aux besoins d'un ou plusieurs petits.
  • Soigner son alimentation: en médecine traditionnelle chinoise, notre "niveau" d'énergie peut être amélioré par un bol alimentaire équilibré et par des bols d'air journaliers. Prendre le temps de préparer des repas sains à base de légumes cultivés avec respect doit faire partie de vos "top priorities". Pour vous faciliter la tâche: cuisinez en grandes quantités et congelez.
  • Prendre l'air donc: habiter en ville est une concession énorme sur mes aspirations profondes. J'ai besoin de sortir chaque jour dans un parc, ou mieux encore dans la forêt de Soignes, pour combler mon besoin d'air "pur" et être en lien avec la nature. Avant de sortir de chez moi, j'ouvre grand les fenêtre pour retrouver un appartement bien aéré à notre retour. Je fais la même chose la nuit (rien de pire qu'un air vicié au réveil). Sortir de chez moi, me déplacer, être en mouvement c'est essentiel. S'il fait vraiment mauvais, il y a de nombreuses opportunités de sorties à Bruxelles avec des enfants: les musées (notamment le musée des enfants), les maisons vertes et autres lieux de rencontres comme l'Espace Famille (dont j'ai fait le site) ou Baboes, les bibliothèques et certaines ludothèques (celles d'Ixelles notamment), l'aquarium (pas encore essayé...), s'inviter chez les amis, etc.
  • S'entourer: Quand on se sent submergé et que ça ne tourne plus rond, c'est le moment de battre le tambour et inviter du monde à la maison. C'est aussi une manière de changer l'atmosphère d'un cocon qui peut être étouffant tant pour vous que pour vos enfants. Pas besoin de "recevoir" vos invités en grande pompe et vous ajouter une pression supplémentaire: l'important c'est la rencontre et l'échange d'émotions. Prendre le temps d'appeler un/une amie ça  fait aussi énormément de bien. Ca remplit votre "réservoir affectif" comme disent les auteurs d'éducation non violente (ou de parentalité positive).
  • Déléguer : Allégez-vous! Quand on commence à hurler pour une tasse renversée, il est temps d'oser confier ses enfants à une personne de confiance pleine de peps et de patience. On peut aussi demander de l'aide pour les tâches ménagères, mais, lors d'une rencontre entre mamans la semaine dernière, beaucoup déploraient qu'il est devenu impossible de demander à un proche ce genre de coup de main. Or, pour un parent épuisé, que quelqu'un d'autre vienne faire la vaisselle, plier le linge ou apporter un repas, c'est inestimable. Qui parmi vos amis ou votre famille pourrait venir vous prêter main forte? Oseriez-vous le demander? Une manière détournée serait peut-être d'amener vos enfants au parc ou de jouer avec eux le temps que vous rattrapiez le retard accumulé... Reste l'option de prendre une aide ménagère quelques mois avec des Titres-Services.
  • Se soigner: de bonnes vitamines, des omégas 3, de la gelée royale pour le tonus (oups je me rends compte que c'est peut-être pas très "animal friendly" la gelée royale...) Et puis, se faire masser au mois une fois par mois (si vous n'avez pas le budget demander à votre amoureux(se)  ou alors rendez-vous à La Tricoterie où des étudiants massent pour 5 euros) ou consulter un(e) bon(ne) énergéticien(ne). Pour la gestion du stress: l'homéopathie ou la gammathérapie, faire 3 postures de yoga le soir avant de se coucher (ou plus si vous pouvez) , méditez si ca vous convient, pratiquer la pleine conscience, l'EFT, etc...
  • S'organiser: c'est certainement la solution pour limiter la fatigue et se libérer l'esprit. Trouver son rythme de vie familiale avec ses petites routines et ses astuces du quotidien: "le mardi on va chez Baboes", "le bac vert c'est pour la lessive à 60°", "après l'histoire du soir, on se brosse les dents et au lit", "le dimanche soir les enfants cuisinent le repas". Ce sont des repères doux pour les enfants mais aussi pour vous (= moins de choses à penser, planifier, tout en laissant bien sûr la porte ouverte à l'imprévu!). J'avoue que ne suis pas super douée pour ça, mais j'y travaille et ça m'aide.
  • Limiter la lecture d'ouvrages de maternage proximal et de blogs de parents!  J'ai de belles photos de mes enfants allongés calmement l'un près de l'autre, complices et souriants. Je lui disais: "si je poste ça sur Bruxelles-les-Oies, même sans une phrase, c'est facile de croire que tout roule à la maison!" La réalité est bien évidemment toute autre (le grand attaque la petite constamment, je suis épuisée la plupart du temps et deviens une mère-sorcière, etc.). Quand on ne s'en sort plus, les blogs et les livres de maternage peuvent être une source d'inspiration (je l'espère!) mais parfois, voir les autres assurer me fait me sentir plus en échec encore dans mon rôle de parent et/ou me frustre encore plus (de ne pas vivre à la campagne, avoir plus de patience, pouvoir m'imaginer avec 4 enfants, être une as de la cuisine + de la couture + du tricot + de la planification + du portage + de l'harmonie conjugale + du yoga, etc.). Sarah Cotner du blog Feeding the Soil exprime aussi sa frustration dans son article "Motherhood".
  • S'offrir un plaisir par jour: un carré de chocolat, un bain, faire enfin régler sa paire de lunettes, etc.
  • Se rappeler chaque soir de son moment préféré de la journée (on peut le faire en famille comme dans Agathe et les petits bonheurs) et des choses que l'on a réussies.

Et bien sûr ne pas hésiter à consulter un psy si c'est trop difficile.

Et vous, quelles sont vos astuces contre l'épuisement physique et moral? 

7 commentaires:

Orayel a dit…

Bonjour, pourriez vous me conseiller des cours de yoga, à Bruxelles, à un budget raisonnable. Grand merci

Anaïs a dit…

Bonjour Orayel, l'école de Willy Bok et Rita Poelvoorde offre des cours Iyengar de grande qualité où les postures sont bien expliquées et décomposées. On peut prendre une carte de 10 cours pour 100 euros (et la payer en 2 fois). C'est entre Ixelles et Etterbeek.
Plus d'infos et les horaires ici: http://www.iyengaryoga.be/fr/leraren/willy-bok

Alys a dit…

Bonjour Anaïs, c'est toujours bon de te lire. Merci !

Orayel a dit…

Un très grand merci pour l'info. Et bon courage à toutes les mères qui passeront pas ici. Au plaisir de vous lire.

Larissa a dit…

Merci pour ce joli titre qui me donne plein d'idées.
Et c'est rassurant de lire qu'en vrai c'est parfois aussi compliqué chez toi! Quand je te lis j'ai souvent l'image d'une mère "parfaite" et en comparant j'ai l'impression qu'on pédale un peu chez nous...

marina a dit…

Pas de remède miracle à te proposer! mais tout ce que tu énumères est juste.
Je dirais aussi (pour mon cas perso): ne pas vouloir faire avec le deuxième enfant tout ce qu'on a réussi à faire avec le premier. En fait, le deuxième il s'en fout, il veut juste une maman cool ;-)
Sinon, respirer, respirer, respirer.
Et en parler à d'autres mères, pour voir qu'en fait, c'est assez fréquent
bises

Anonyme a dit…

Bonjour pouvez me renseigner sur des cours de yoga pour maman et bébé a Bruxelles ?
merci

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